Bienvenue en 2073 !

11 Avril 2016 – Premières Montagnes

Arriver à Tansen ne fut guère simple. Nous avons opté pour le mix des moyens de transport. Après avoir débuté les 2 premières heures de la journée en bus, nous commençons le stop. Un camion s’arrête et nous embarque. Pas plus de 10 minutes s’écoulent et nous apercevons un camion retourné au bord de la route. Plutôt originale comme manière de commencer notre aventure en truck. Mais, celà aura fait réfléchir nos chauffeur et ils nous laisseront à la ville de Kohalpur, à 300km de Tansen. Leur raison se comprend : ils sont chargés au maximum, les températures sont excessives et le risque de crevaison est important. On recommence le stop. Un nouveau camion s’arrête et ils peuvent nous avancer sur la route de Tansen, on grimpe.

Début d’un long périple. On s’arrête assez vite pour que les chauffeurs se ravitaillent. Nous poursuivons et à 12h, nous pénétrons dans un Parc National. Ici, la vitesse y est réglementée et nous ne pouvons quitter le tronçon qu’à 14h. Notre chauffeur roule au-delà de la limite et nous arrivons à proximité du point de contrôle à 13h20. Nous nous arrêtons sur le bord de la route en attendant l’heure de passage. 14h, c’est reparti. Il reste encore 5h de route. Nous avançons bien mais, les routes sont sinueuses et abîmées. Les check points s’enchaînent également… il y en a partout. De temps en temps, ils glissent un billet aux agents tout en disant « mauvais policiers ». Mais, l’heure tourne et la nuit commence à tomber. Nos dos commencent également à subir la vieillesse des amortisseurs de notre véhicule. Il est 19h quand ils nous débarque à Butwal. Ici, nous ne sommes plus qu’à 50km du but.

Malgré la nuit noire, nous tentons de continuer notre route. Il est difficile de se faire voir des camions mais après 40 minutes, nous arrivons à trouver un convoyeur. Nous repartons, cette fois, à l’assaut de la montagne et des routes accidentées. Les 50km restants se promettent d’être long. Après 1h de route, nous nous arrêtons à un petit restaurant de routier pour se remplir l’estomac. Nous y mangeons un délicieux Dal Bhat, plat national. Nous repartons et, une heure plus tard, le chauffeur nous déposera à 5km du Homestay où nous avons choisi de loger. Là, un taxi, réservé par le Homestay, nous prend jusqu’à Tansen. Il est 22h30 quand nous nous posons au terme d’une longue journée.

Nous profitons de la nuit pour recharger nos batteries. Nous prenons le petit déjeuner avant de filer se balader sur les hauteur de Tansen. En effet, nous sommes juste en contrebas de quelques temples et la promenade parait sympa. Mais, ici, quand il s’agit de monter, ça grimpe dur. Les rues de la ville sont vertigineuses, pas question de s’arrêter en côte, le redémarrage serait compliqué. On se balade 2 bonnes heures avant d’aller manger au Tansen Restaurant. Plat unique, 3 tables et une affaire familiale, nous nous régalons.

L’après-midi, nous vagabondons dans les rues de la ville. Observant l’organisation des magasins, passant devant quelques temples… jusqu’à ce qu’au moment de notre passage débute une cérémonie hindouiste. Je finis par perdre Léo parti observer un homme et son métier à tisser. Je tourne au travers des ruelles aléatoirement, je m’arrête observer deux hommes s’adonnant à une partie de Carrom, puis un temple… jusqu’à revenir à notre chambre. Pendant ce temps, Léo est allé faire un tour sur le terrain municipal où il a pu jouer au basket avec les locaux. Il s’est arrêté discuter avec un joaillier avant de se renseigner sur le prix des tissus. Ainsi, nous avons pu découvrir la ville de Tansen comme nous le souhaitions. Fatigués, le soir, nous savourons un Dal Bhat chez nos hôtes. Cependant, nous veillerons un peu car beaucoup de monde se trouve à la maison. Et oui, demain, nous passons en l’an 2073 ! Ne me demandez pas d’explications, je n’en ai pas.

2073 est là ! Pour nous, le programme de cette nouvelle année est simple : on prépare notre sac et on part pour Ranighat, Taj Mahal népalais. Mais, mettre à jour le site et acheter quelques provisions nous retardent. Il est 16h quand nous levons le camp. 3 heures de descente nous attendent et avec 13kg sur le dos, ce n’est pas évident. Le sentier n’est pas vraiment fléché mais nous croisons quelques locaux nous indiquant la route. Nous finirons tout de même par faire fausse route et fort heureusement, un vieille homme en train de cueillir des plantes, nous remettra dans la bonne direction. Après 2h de marche, nous arrivons sur une voie pour les véhicules. Plus question de se perdre, il suffit de suivre la route. 20 minutes plus tard, nous rattrapons un groupe de jeunes népalais qui vont aussi passer la soirée à Ranighat, mais visiblement, l’ayant déjà bien commencée. Ils nous accompagneront jusqu’au bout. Arrivés à Ranighat, de nombreux jeunes sont déjà là et la fête bat son plein. Nous choisissons de continuer un peu afin de trouver un coin plus tranquille.

Une portion de sable au milieu des galets, parfait ! On s’installe, Léo prépare le foyer pour le feu alors que je vais chercher du bois. Le feu prend, l’eau commence à bouillir, nous pouvons mettre le riz à cuire. Pendant ce temps, on épluche et on coupe les légumes d’accompagnement. On fait cuire, on mélange au riz et le repas est prêt. Il est très simple de se nourrir pour moins de 1€. Nous terminons par un thé au dosage excessif et un coup de vaisselle dans la rivière. Le temps de discuter, de profiter de l’instant, nous nous couchons sur la plage pour une nuit à la belle étoile.

La nuit n’aura pas été extraordinaire pour moi alors qu’elle fut bien meilleure pour Léo. Je me réveille en premier et il faut rallumer le feu. Je trouve facilement du papier pour l’amorcer, les népalais jetant tout dans la nature. Je lance le thé et fait chauffer quelques légumes de la veille. Le déjeuner est prêt quand Léo se lève. Au menu : Légumes accompagnés de tartines au miel et de thé, le tout sur un air de Johnny Hallyday. C’est vraiment top le p’tit déj’ au bord de l’eau. Cependant, le soleil fait son apparition et sur la plage, la chaleur se fait peu à peu ressentir. Direction la rivière pour prendre la douche et refroidir la machine, c’est agréable ! Nous devions prendre la route avant le déjeuner mais nous préférons temporiser et manger ici. Le riz et les légumes restants y passeront et malgré le fait que ce ne soit pas très varié, nous avons mangé 3 repas pour moins de 2€. Ça vaut vraiment le coup de cuisiner soit même.

Avant de prendre le chemin du retour, nous traversons l’un des plus long pont suspendu du Népal et nous découvrons Ranighat de jour. Rien d’extraordinaire, nous retiendrons le cadre sympathique. Désormais, il faut marcher et nous sommes partis pour plus de 3h d’ascension. Ça commence fort et ça ne se calme jamais. Après 1h30 de marche, nous stoppons dans un bar pour laisser l’organisme se refroidir. Nous avons déjà gagné 450m d’altitude. Quinze minutes plus tard, il faut repartir. Le relief ne change pas, toujours le même combat. La chaleur n’aidant pas, les organismes sont poussés à fournir un effort important et Léo montrera ses limites. L’exercice est d’une grande utilité en vu du trek himalayen d’autant plus qu’après 3h de marche, nous avons avalé 900m de dénivelé positif. Plus que quelques minutes de marche jusqu’à la chambre, ça descend. 17h, enfin, nous nous délestons de nos sacs. Ce ne fut pas une après-midi facile et nous sommes bien rincés mais l’idée de faire la randonnée sur deux jours était excellente. Attendant le repas, nous récupérons dans la chambre et les premières tensions musculaires font leur apparition ! Ça me rappelle les séances de côtes avec le coach.

Notre dernière soirée à Tansen se passera autour d’un repas familial. Ils ont commandé des momos et nous les partageons tous ensemble. C’est l’occasion de discuter plus amplement avec les parents et d’apprendre le fonctionnement du Népal. Nous n’irons pas nous coucher très tard car beaucoup de route nous attend demain.

La route, nous la prendrons aux alentours de 9h après un bon petit-déjeuner et avoir réglé l’addition. Nous devons redescendre de 5km pour récupérer la route de Pokhara. Après 20 minutes de stop, un 4×4 nous prend à l’arrière et nous posera à l’endroit souhaité. Désormais, il faut trouver un camion ou une voiture. Mais, avant tout, il faut s’armer de patience car, contrairement à ce que nous croyons, très peu de trafic et quasiment que des bus ou motos. Il nous faudra 1h30 pour trouver enfin une voiture ! Deux jeunes nous prennent à destination de Pokhara.

C’est parti pour de la route de montagne. Malgré les virages incessants, notre chauffeur envoie et les kilomètres défilent bien. Nous avançons plus vite que tous les autres véhicules. On arrivera bien plus tôt que prévu… nous prenons même le temps pour nous arrêter boire un Chai sur la route.

Il est tout juste 15h quand nous arrivons sur Pokhara et nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

En attendant la suite, découvrez les premières images du Népal.

Ludo & Léo.

3 thoughts on “Bienvenue en 2073 !

  1. ludo leo je vous salus bien ici train train cet apres midi velo ce matin jardin mamy kine rien d extraordinaire bon sejour ca passe vite avec l experience je ferai des mots plus elabores gros bisous papy

  2. Vivement que vous nous raconté votre trek himalayen

    Gros bisous les garçons, la petite soeur Malpel

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