Entre potes.

5 Mai 2016 – 4 jours de relâchement.

Arrivés la veille sur Pokhara, nous avions longtemps vagabondé dans les ruelles de Lakeside, quartier touristique, jusqu’à trouver un bar où nous pourrions siroter quelques bières. Nous avons ainsi porté un toast à ce long trek himalayen avant de retrouver le camp tibétain, Nima et sa famille.

Le soir, nous avions fait frire 3kg de patates et quelques morceaux de poulet avant de passer une partie de la soirée avec Dawa. Tout ça nous avait bien manqué !

Nous nous réveillons en ce jeudi 5 Mai et débutons notre journée par un p’tit déjeuner familial avec la fratrie nous accueillant. Un délice comme toujours ! Pas trop le temps de s’attarder, nous partons pour le centre et plus précisément le bureau de l’immigration. Et oui, le visa dure seulement 30 jours et si nous ne faisons pas les démarches nécessaires, nous serons des hors la loi dès demain.

Le temps d’y arriver, une petite heure de procédure et 30$ chacun de frais, nous remettent en règle pour 15 jours supplémentaires. Nous allons ensuite manger quelques samosas dans un petit restaurant local avant d’aller faire nos courses. L’achat de quelques souvenirs pour nos familles nous occupe une bonne partie de l’après-midi.

Au terme de notre shopping, nous faisons halte dans une échoppe afin de nous désaltérer. Quelques bières suffisent à celà. Nous ne tardons pas à rentrer car ce soir, c’est le frère de Dawa qui nous a promis de cuisiner et il ne faut pas être en retard.

Nous sommes de retour à la maison et rejoignons Dawa dans son salon. Peu de temps après, nous nous retrouvons autour de la table avec un bon Dal Bhat accompagné des restes de poulet de la veille cuisinés à leur façon. C’est un régal et je dois dire que j’ai fait honneur au plat en ne laissant rien. Un peu plus tard, nous retrouvons les jeunes du village chez Dawa mais nous ne restons pas là et, ensemble, nous prenons la direction de l’Irish Pub. Ce soir, ils veulent nous faire découvrir l’un des bars qu’ils fréquentent à l’occasion. Un super endroit où les népalais viennent se retrouver. Outre boire de la bière, nous avons pu jouer au billard avant d’écouter, sur la scène du bar, Dawa à la guitare et Laktpa au micro. Nous y passerons deux bonnes heures pour en sortir aux alentours de 23h.

Là, nous trouvons une rue déserte ! Aucun commerce n’est ouvert et seuls quelques taxis attendent les fêtards. Notre taxi personnel vient nous chercher et nous ramène au camp à 7 dans une voiture plus petite que nos braves Clio. Un bon moment de rigolade ! Au terme de cette soirée, le lit nous tend les bras et nous amènera jusqu’au jour suivant.

De nouveau, le réveil précède un p’tit déjeuner familial auquel nous prenons agréablement part. Nous poursuivons avec les joies de la douche au seau (la réserve d’eau a une fuite et il est impossible d’alimenter la douche) avant de prendre le chemin de Lakeside pour les derniers achats à l’attention de nos contributeurs. Le midi, nous faisons un extra avec 2 pizzas au Bella Napoli qui s’avèrent succulentes, on se croirait en Italie ! Mais, cette fois, pas de bières, nous avons rendez-vous pour une partie de Carrom au camp tibétain.

Arrivés aux alentours de 15h, nous lançons les hostilités à 16h. Chacun dans une équipe, nous pouvons compter sur notre équipier pour élever le niveau du jeu. Ça joue des tirs précis et stratégiques, ça rigole et ça chambre. La première partie va à l’équipe de Léo avant que une égalisation de notre part. Mais, nous nous laissons de nouveau dépasser dans la dernière partie. Nous ne continuerons pas car Dawa a un impératif et il doit nous quitter jusqu’à ce soir. Nous rentrons tranquillement avec nos autres amis tibétains dans une maison voisine. Nous ferons passer le temps en discutant et en musique jusqu’au retour de Dawa et l’appel de son frère pour aller manger.

De nouveau un succulent repas sur base de poulet et de riz… pour changer. La soirée se poursuivra à son habitude avec les habitués dans la chambre de notre hôte habituel jusqu’à ce que la fatigue nous sépare.

Après une bonne nuit, ce samedi matin, nous allons p’tit déjeuner au salon de thé où Dawa se rend tous les matins. La raison de cette délocalisation réside dans une panne de gaz. La bouteille sera changée dans la journée. Nous prenons notre repas dans cette échoppe et il se révèle aussi bon que les autres matins. En effet, tous les matins, Dawa ramène une partie des mets depuis cette enseigne.

En ce jour non travaillé, nous trainons sur le camp avec nos amis. Le midi, nous mangeons dans la chambre de Dawa les fameux « Deep Fried Dumpling » appelés Chabalés par les tibétains, un vrai régal.

Dans l’après-midi, toute l’équipe de jeunes tibétains est réunie et décide de nous emmener sur les hauteurs de Peace Pagoda. Rappelez-vous, nous y étions montés à pied le lendemain de notre arrivée à Pokhara, avant le trek himalayen.

Nous prenons la route en moto et après 1km de route, nous attaquons l’ascension de la montagne sur un chemin extrêmement rocailleux. J’ai de la chance, je suis passager d’une moto de route… euh non, je déconne, c’est un enfer ! Difficile de se tenir à la moto, les suspensions sont tout le temps en butée et c’est insupportable… mais, avec courage, nous arrivons tous au bout du chemin. Nous garons les bécanes et nous nous installons sur la petite terrasse d’un bar offrant une vue incroyable sur le lac de Pokhara. Ils commandent quelques bières pour lancer les quelques 2 heures que nous passeront ici. Nous en retenons ces longs moments de rigolade, la vue grandiose ainsi que toutes ses photos et vidéos réalisées par les uns et les autres.

Après celà, nous nous retrouverons au cours de la soirée pour une Momo Party dans le jardin du frère de Dawa. À cela, nous avons souhaité y ajouter notre touche en ramenant des pâtisseries indiennes qui se révèlent délicieuses et sucrées pour mon plus grand bonheur ! Mais, je ne suis pas le seul à en rafoller et devant l’envie de tous d’en manger plus, nous retournons en acheter. Nous nous régalons et passons une excellente soirée, n’est ce pas là le principal.

Cependant, à la veille de notre dernière journée complète sur le camp, nous n’avons toujours pas fait le barbecue que nous réclamons depuis plusieurs jours et nous tenterons une dernière fois notre chance, demain.

En ce dimanche matin, après le p’tit déjeuner familial, notre hôte est attendu à l’école pour suivre sa formation d’électricien. Ici, on ne chôme pas le dimanche. De notre côté, nous avons décidé d’aller à la recherche de semoule afin de réaliser un dessert de chez nous. Pour nous accompagner, un des tibétains venu en vacances se dévoue. Nous partons en quête de cette denrée dans les grands supermarchés afin de cuisiner la fameuse semoule au lait de ma grand-mère. En vain… nous nous rabattons sur les flocons d’avoine afin d’expérimenter de nouvelles recettes.

Laissons la cuisine. L’appétit grandissant, notre ami nous propose d’aller manger dans un restaurant tibétain tenu par des membres du camp. Nous acceptons et arrivons dans un lieu que seuls les habitués peuvent connaître ! Nous essayons les ravioles à la vapeur qu’ils maîtrisent si bien, un régal. Nous y passerons bien plus d’une heure avant de rentrer au camp.

De retour, je m’active en cuisine afin de tester la recette 2.0. Peu convaincu au début, je laisse reposer tout ça en attendant le retour de Dawa.

Lorsqu’il rentre. Je saute sur l’occasion pour en faire mon goûteur. Le verdict est positif ! Enfin une réussite pour ce dessert rebaptisé « OatCous » par notre hôte. Désormais, c’est la dernière occasion de convaincre la bande d’un vrai barbecue et avec l’appui de Quesan, ils acceptent l’idée.

En route pour l’achat de patates et de poulet ! Tout le monde s’active. Je m’attaque à la cuisson des frites et du OatCous pendant que Léo prepare le poulet. De plus, tout le monde apporte sa contribution : un coup de main, quelques épices, quelques conseils… et pourtant, certains d’entre eux ne comptent pas venir manger le barbecue avec nous. C’est incroyable cette solidarité et cette cohésion.

Le barbecue, une réussite ! Tout le monde se régale avec l’ensemble des plats proposés. Avant de finir la soirée, Quesan aura ajouté son ingrédient surprise en jetant la poudre de piment sur le feu. Le résultat ? Essayez, vous verrez ! Encore un bon moment de rigolade avant d’aller dormir une dernière fois au camp.

Pour ce dernier jour, nous nous réveillons à l’aube afin d’aller au salon de thé avec Dawa. Nous profitons au maximum car il doit ensuite se rendre à l’école. Le temps de saluer les uns et les autres, de prendre quelques photos avant de retourner à la maison pour notre dernier p’tit déjeuner familial. Là, nous savourons ce repas en compagnie de nos hôtes et de leurs spécialités. Nous saisissons l’occasion pour réaliser une série de photos avant de les imprimer pour leur laisser en souvenir. Un grand bonheur pour eux et pour nous.

Dawa nous quitte, avant que Laktpa viennent lui aussi nous saluer et nous offrir des écharpes blanches selon leur tradition. Enfin, un peu plus tard, les sacs bouclés et le temps venu, nous disons aurevoir à Nima qui aura été notre colocataire durant près de 10 jours ! Elle nous offrira à son tour ces fameuses écharpes blanches avant de nous serrer fort dans ses bras.

Ainsi, nous prenons le chemin jusqu’à la sortie du camp avant de prendre un taxi pour la station de bus et un bus pour la capitale, Kathmandou.

C’est avec beaucoup de retard que je livre ce récit qui tourne principalement autour de la nourriture, des amis et de la bières. Après tout, c’est un peu ce dont nous avions besoin au terme de 16 jours prisonniers de l’Himalaya. Demain, retrouvez-vous à Kathmandou.

Ludo & Léo.

3 thoughts on “Entre potes.

  1. C’est magnifique !
    J’ai envie de prendre un billet d’avion et que vous rejoindre

    bisous les aventuriers,
    La petite soeur Malpel

  2. super sympa cette pose ,cela donne envie de connaitre ces gens si accueillant.
    Katmandou ….les années 70 ..pfutt
    bonne continuation les garçons .
    a bientôt ,bises
    Jackie DECAMPS

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