Un dernier coup de pouce chinois.

31 Mai 2016 – On a retrouvé Vlad !

Mardi matin, nous nous levons à l’aube afin de finir de préparer nos affaires et quitter la salle de Yoga avant le début des cours. Mais, nous trainons et prenons la route à 9h30.

20′ de marche jusqu’au métro, 30′ de métro, une bonne heure de marche, 10′ de bus, 20′ de marche, 10′ à préparer la pancarte et 10′ de marche, nous ferons atteindre le point repéré pour débuter notre journée de stop vers le Laos.

Il est 12h20 lorsque nous commençons notre quête d’une voiture. Très vite débarquent 3 scooters avec leurs chauffeurs désirant nous amener à la station de bus pour se faire quelques sous… mais, nous essayons tant bien que mal à leur faire comprendre que nous n’avons pas de sous ni pour eux, ni pour le bus. Ils finiront par lâcher l’affaire. Au terme de 25′ d’attente s’arrête une première voiture mais il nous explique qu’il se rend à la ville de Pu’er, se trouvant à 2h de Jinghong, point de bifurcation vers le Laos. On prend.

C’est parti pour 5h de route dans une voiture relativement confortable. Au cours du trajet, notre chauffeur passe quelques musiques internationales et lorsqu’arrive le tour du célèbre morceau « Empire State of Mind », je ne peux m’empêcher de revivre ce voyage en 2012 au coeur de New-York avec une superbe équipe composée de ma soeur, Maya, Francky et Alex, quel agréable moment. Le voyage laisse vraiment d’incroyables souvenirs et c’est bien une chance d’y avoir accès. Plus tard, notre chauffeur s’arrête nous acheter une bouteille d’eau chacun ainsi qu’une brioche. Durant le trajet, nous en profitons aussi pour faire une bonne sieste.

Il est 17h10 quand nous arrivons à l’échangeur de Pu’er. Il nous dépose là, nous lui laissons une photo fraichement imprimée et c’est reparti pour trouver une voiture. Pas très longtemps, les militaires postés de l’autre côté de la route nous appellent. Rien de grave, ils voulaient juste nous trouver un bus. Demi-tour, nous pouvons chercher notre voiture. Il ne nous faudra que 5′ pour trouver notre bonheur.

Un jeune couple dont la femme maîtrise quelques mots d’anglais nous fera atteindre Jinghong en tout juste plus d’une heure. Il faut dire que le gars a envoyé sévère sur l’autoroute ! Cette phrase doit être replacée dans son contexte, depuis plus de 2 mois, la vitesse moyenne des véhicules nous transportant n’excède les 40 km/h. Quand il atteint les 140 km/h sur l’autoroute, nous avons l’impression d’être à bord d’un avion.

Arrivés sur Jinghong, nous renonçons à rejoindre le Laos directement. En effet, la route restante est longue, peu empruntée surtout à une heure si tardive et nous pensons que notre ami Ukrainien s’y trouve. Attendant de ses nouvelles, nous allons manger un bout. Il finit par nous répondre et il est bien ici ! Nous décidons de le rejoindre et il faut dire qu’il a trouvé une auberge au prix défiant toutes concurrences : 10¥ la nuit soit moins de 1€40. Une aubaine pour nous.

Ainsi, après 2kms de marche et une bonne averse tropicale, nous le retrouvons. Accueillis à l’auberge par le jeune gérant chinois, la présence de Vlad est une chance car il fait office de traducteur. Très vite, nous sommes invités à boire le thé avec les gérants et les résidants. Ainsi, notre première soirée se passera à merveille et nous passerons notre première nuit en dortoir.

En ce premier Juin, nous en profitons pour trainer au lit et ainsi récupérer de notre journée passée sur la route. Je me réveille de loin le dernier et rejoint tout le monde dans la pièce commune. Léo et Vlad s’adonne à une partie d’échecs chinoises. La veille, il avait pu observer les chinois y jouer et ça lui avait bien plu. Ils jouent avec concentration et stratégie car c’est un jeu d’anticipation dans le même style que nos échecs traditionnelles. 12h déjà bien passé, ils songent enfin à manger.

Pour réaliser notre déjeuner, nous partons au marché faire l’acquisition des précieux légumes, du fameux tofu et d’un peu de riz noir. Nous optons pour cette vieille graine malgré son prix plus élevé que le riz blanc. Sur le retour, Vlad, grand amateur de mangue, nous amène sur un autre petit marché accès sur les fruits afin de compléter nos achats. Nous profitons bien de cette promenade et ne rentrons à la maison qu’aux alentours de 14h45. Wahou, on va manger tard le temps de cuisiner tout ça. Ainsi, tout le monde se met aux fourneaux. Des légumes revenus dans une sauce soja, du tofu frit, une salade de mangue, un plat de pâtes et une portion de riz noir composent notre table.

15h30, nous attaquons notre festin et réalisons que notre excursion du soir à un buffet à volonté est compromise. Tanpis, nous remettons ça au lendemain. Nous sortons remplis comme jamais de notre déjeuner.

L’après-midi déjà bien entamée, nous nous reposons dans l’auberge de jeunesse avant que Léo et Vlad recommencent leurs parties endiablées d’échecs. Je préfère les observer tel un spectateur non initié car je n’ai pas envie de me tourner les méninges, on le fait assez à l’école ! Alors, ça joue et boit du thé jusqu’à 21h. Les averses tropicales défilent, c’est la saison des pluies qui approche. Enfin, ils lâchent l’affaire et d’un coup, Vlad a une subite illumination, il veut aller courir. Pas plus de 2mn plus tard, il est en tenue et nous abandonne. Wahou, il sait être surprenant ! Enfin bon, un petit creux étant apparu, nous cuisinons un reste de chou de midi. C’est amplement suffisant. Vlad revient de son footing durant notre repas, il a couru 45mn. Désormais, il ne lui reste plus que la douche et au lit. Nous le devancons au dortoir.

Un jour de plus se lève en Chine et tout le monde fait la grasse mat’. Quand nous nous levons, il doit bien être 10h. Vlad propose d’aller au buffet à volonté pour le midi. Mais, nous perdons du temps à boire le thé et lorsque. Nous sortons à 11h30, il est bien trop tard pour parcourir à pied les 6kms jusqu’au buffet. Nous interrogeons un taxi mais la course coûte 20¥. Pas excessif, mais nous ne trouvons pas d’intérêt à aller manger à ce buffet low cost (8¥ chacun) en empruntant le taxi pour le prix de nos trois repas réunis. Nous remettons notre déjeuner à volonté au soir et partons au marché acheter quelques légumes.

Le marché terminé, nous rejoignons notre auberge pour un repas cuisiné par nos soins. L’après-midi se passe autour des échecs pour Léo et Vlad et à la sieste pour moi. Mais à 16h, nous nous activons pour aller à la poste chinoise. En effet, nous avons choisi nous délester des sacs de couchage qui ne sont plus nécessaires dans les pays chauds à venir. Vlad est un allié de choix et nous trouvons rapidement la poste grâce aux conseils des passants.

Quelques minutes pour envoyer les colis et à 17h, nous sommes dehors. Maintenant, direction le buffet a volonté qui ouvre à 18h pour seulement 1h. On ne veut pas être en retard. Nous traversons la ville, 5km à pied nous conduisent devant l’enseigne. Ça ouvre à cet instant.

Parfait, on peut lancer les hostilités. 3 assiettes plus tard, c’est pleins à en faire craquer l’estomac que nous ressortons. Plus que 5kms de marche pour digérer notre colossal dîner.

De retour à l’auberge, nous ne trainons pas trop car demain, il faudra se lever tôt pour retourner au buffet avant une journée de stop vers le Laos qui cette fois devrait aboutir.

Lendemain matin, 5h, le réveil sonne. Tout le monde se lève à son rythme préparant les dernières affaires. Nous saluons notre hôte chinois qui est d’une extrême gentillesse avant de partir pour 5kms à pied. Un bon gros buffet et il est 8h30 quand nous terminons le repas. Vlad crée sa pancarte et nous rejoignons notre point de stop repéré la veille. Nous faisons nos adieux à Vlad qui retourne sur Dali et c’est parti.

8h52, je tends la pancarte. 8h57, un 4×4 s’arrête et nous prend à son bord. Ils s’arrêtent nous acheter de l’eau et nous conduisent jusqu’à une station service qui se trouve à 1h10 de route. A cet instant, nous sommes à 118km de la frontière. Là, c’est plus compliqué, nous sommes sur une nationale et les véhicules filent à toute vitesse. Quand nous nous installons, il est 10h20. On ne perd pas espoir et à 10h42, une voiture, arrivant en sens inverse s’arrête à notre hauteur. On ne comprend pas ce qu’ils nous disent. Mais des fois, le destin te donne un coup de pouce car au même moment, un jeune européen à vélo s’arrête et il parle chinois ! Il nous traduit les dires chinois. Ils vont jusqu’à la ville de Mengla qui se trouve à 48km du Laos. On prend.

Dans la voiture, c’est la fête pour les chinois, le conducteur fait un Skype avec sa fille pour montrer qu’il transporte des touristes. C’est assez rigolo comme scène. Le trajet se passe et quelques kilomètres avant d’arriver, ils nous invitent au restaurant. Rappel des faits : ce matin nous avons mangé pour toute la journée et à cet instant, nous n’avons pas du tout faim. Mais, nous acceptons.

À table ! 6 plats différents à partager, et 2 bières chacun (si on ne les arrête pas, on y serait encore), c’est la folie. On arrive quasiment au bout et un 7ème plat arrive… du grand n’importe quoi, nous ne pouvons manger plus ! Rassasiés au plus au point, on remonte à bord pour être déposer sur la route. Mais, ils ne sont pas de cet avis et nous amènent à la gare routière. Là, le chauffeur descend, rentre dans le bâtiment et ressort 2min plus tard avec deux billets jusqu’à Mohan. On est sur le cul… qui plus est quand on découvre le prix des billets : 120€ l’unité ! De la folie encore et toujours… jusqu’au bout les chinois nous surprennent.

En bus jusqu’à la frontière, nous franchissons le poste frontière chinois.

Nous voilà en zone neutre, direction le Laos et début de nouvelles aventures. À suivre…

Ludo & Léo.

One thought on “Un dernier coup de pouce chinois.

  1. mon cheri contente de te lire je vois que tout se passe bien surtout fais bien attention a toi le riz est toujours aussi bon
    ici je fais des provisions pour ton retours je te fais de gros gros bisous ta mamie des landes

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