Varanasi, ville sacrée.

5 Avril 2016 – Éprouvant mais ressourcant.

Après 3 journées passées dans la campagne de Khajuraho, nous sommes de retour en ville mais pas n’importe laquelle. Varanasi est traversée par le Gange, fleuve sacrée pour les hindouistes. Ici, de nombreux corps sont brûlés chaque jour et nous pouvons assister à ces scènes de crémation au cours de l’après-midi. C’est ce que nous y avons découvert lors de notre première journée.

Malheureusement, le lendemain, je me réveillerai malade. Contraint de rester au lit, je laisse Léo se balader seul avec notre hôte. C’est pour cela que je lui laisse le soin de rédiger l’intégralité de cet article.

Changement d’auteur.

Lors de notre arrivée à la gare de Varanasi, il est 11h. Nous apprenons que notre hôte, Arvind, n’arrivera pas chez lui avant 20h. Une question persistait : où stocker nos gros sacs à dos ? En discutant avec un allemand, rencontré la veille, nous apprenons qu’il y a possibilité de laisser nos sacs dans la cloak room de la gare. Nous décidons d’opter pour cette solution. Nous voilà partis en direction du marché, le Chowk de Varanasi. Assaillis sans cesse par des tuc tucs affamés de touristes, il nous aura suffit de marcher 400m pour en trouver un 2 fois moins cher..

Une fois dans le marché, nous voyons tout ce que nous connaissons sur l’Inde : des marchands de tout et n’importe quoi entourés par de petits vendeurs de portions repas. Nous décidons de goûter un peu à tous ce que nous trouvons. Passant de la pastèque au samossa, nous découvrons d’étonnantes pâtisseries malheureusement hors de prix ! Après cette balade, nous nous mettons à l’abri de la chaleur dans un bar pendant plus d’une heure autour d’un coca amplement mérité. Reposés, nous repartons à la découverte de la ville aux milles et une vaches en direction du Gange. Ça y est, enfin, le fameux fleuve sacré se dévoile au détour d’une ruelle bordée par des tonnes de bois. Nous voilà dans le vif du sujet, le ghat de Manikarnika, en pleine cérémonie de crémation. Nous observons ce spectacle, étonnant et particulier, entre touristes et familles de défunts. Nous poursuivons notre marche sur les berges du Gange en passant une dizaine de gaths (ensemble de marches descendant dans le fleuve). Vous nous pensiez libérés des tuc tucs ? Mécréant, nous voilà confrontés aux bateliers criant « Boat » à la moindre vision d’un touriste.

Au terme de près de 5kms le long du Gange, la faim se fait désormais ressentir. Alors, reprenons notre découverte culinaire du lassi (boisson rafraîchissante à base de lait citronné) à une galette remplie d’oignons et de tomates, des momos (ravioles de légumes cuites à la vapeur) à une sorte de farce de boeuf.. Toutefois, les indiens ne mangent pas de boeuf, étant un animal sacré. Nous cherchons à rapprocher le goût à une viande que nous connaissons, en vain. Nous avons donc fait l’hypothèse qu’il pourrait s’agir du chien, animal présent à outrance dans les rues…

22h, après un crochet par la gare, nous arrivons chez Arvind. Au terme d’une bonne nuit de sommeil, nous pouvons en savoir un peu plus sur lui : il va devenir professeur de Français de niveau élémentaire. Ludo, étant cloué au lit, je l’accompagne chez un ami. Ils y préparereront son cours du lendemain, autour d’une tasse de Chai. En rentrant, nous découvrons à la télévision les joies du sport national indien : le Cricket. Du moins, nous essayons car entre les variations de tension qui éteignent le décodeur et les pubs incessantes, il est difficile de suivre. Mais, nous commençons à nous prendre au jeu, surtout quand nos meilleurs adversaires, les Anglais, s’inclinent face aux West Indies !!

Pour notre dernier jour à Varanasi, je décide d’accompagner Arvind à son tout premier cours de Français. Une fois sur sa moto, nous traversons la ville avec un style de conduite plutôt sportif et caractéristique des indiens, tout se fait à l’engagement… Nous arrivons enfin à son école, et là, stupéfaction !! Un bout d’ancienne France en Inde, tous les élèves porte un uniforme, bleus pour les garçons, roses pour les filles (les details étant poussés jusqu’aux chaussettes). Se mettant debout et saluant le professeur jusqu’à ce que celui-ci leur demande de s’asseoir avec un respect, une écoute, une concentration et une compréhension proche de la perfection pour des élèves qui subissent des chaleurs avoisinant les 40°, sans ventilateurs dû à une coupure d’électricité. Malgré le réseau électrique défaillant, l’école est d’une propreté jusqu’ici jamais vue en Inde. Le cours de Français se déroule sans accros et je croirais revoir mon enseignante au CP m’apprenant l’alphabet et les chiffres. Je viens de voir les futures élites indiennes, car oui, malheureusement ce ne sont que les parents fortunés qui peuvent se permettre d’envoyer leurs enfants à l’école… Voilà l’un des plus gros problème de l’Inde : l’éducation. Et pourtant, je viens de voir qu’ils savent le faire aussi bien que nous !

Il est malheureusement temps de quitter notre famille d’accueil qui fût vraiment aux petits oignons avec nous, surtout avec un Ludovic malade buvant Chai sur Chai (le gingembre étant bon pour la flore intestinale). Le père d’Arvind nous a même invité au mariage de son premier fils en Novembre, tel est la générosité de cette belle famille. Nous décidons de leur imprimer une photo pour leur laisser une trace de notre passage, avant de partir vers la gare pour passer notre seconde nuit dans le train. Direction Lucknow, capitale de l’Uttar Pradesh, et de notre nouvel hôte le Colonel Harsh !

Nous tâcherons d’ajouter, au plus vite, de nouvelles photos. Bientôt la frontière népalaise, mais ne ratez pas nos aventures à Lucknow.

Ludo & Léo.

One thought on “Varanasi, ville sacrée.

  1. Merci pour vos récits de voyage, je suis heureuse de savoir que vous êtes en bonne santé, vous avez de la chance de découvrir de beaux pays, à bientôt de vous revoir . Gros bisous à tous les deux !!! Mami,

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