Premiers pas laotien.

3 Juin 2016 – Le stop, ça ne marche pas fort.

La Chine derrière nous, nous marchons en terrain neutre. Avançant à l’inconnu. Peu à peu, une énorme arche dorée se dessine à l’horizon. C’est la porte d’entrée vers le Laos. Nous continuons jusqu’à atteindre la zone de passage où l’on doit se soumettre aux formalités administratives.

N’ayant à cet instant pas de visa laotien, nous suivons la procédure : remplir un formulaire, fournir son passeport et une photo d’identité. Pas très difficle, il faut ensuite s’acquitter de la somme de 30$ pour récupérer son passeport avec le visa. Mais, il faut toujours de l’imprévu sinon, ce n’est pas drôle… Léo rencontre quelques soucis pour payer. En effet, il présente des billets tâchés après être restés dans la doublure de sa ceinture en cuir noire. Là, les responsables laotiens se montrent prévenant face à toutes formes de fraude et refusent ses billets. S’en suit de longues minutes de tension et d’incompréhension jusqu’à ce que l’agent accepte des billets que légèrement dégradés. Ils lui remettent son passeport et nous pouvons franchir le poste frontière.

Nous faisons nos premiers pas sur les terres laotiennes aux alentours de 17h. Et maintenant ? Marchons, on verra bien. C’est ainsi que nous découvrons les premières bâtisses du Laos. Nous sommes dans la ville de Boten qui semble être une ville fantôme. Seul un complexe chinois est en construction. Un hôtel au standing dépassant nos moyens est aussi en activité. Pour tout le reste, c’est vide, délabré… nous allons avoir du mal à rester ici.

Nous prenons l’option du stop pour avancer. Mais, c’est un gros bide, le passage sur cette route est faible et c’est majoritairement des monospaces-taxis. Après plus de 30 minutes d’efforts, nous renonçons à l’économie et prenons un véhicule pour la première ville à 20kms, Nateuy. Nous y arrivons pour 18h30 et trouvons une guest house où nous pouvons dormir à prix bas. Par contre, ce sera sur un tapis avec chacun 5 cousins pour trouver son confort. Pas de repas pour ce soir, il faut dire qu’on s’en est mis plein le bide ce matin et ce midi. Je me contente de combler un petit creux par 3 œufs durs dérobés discrètement au buffet chinois. Hop, au lit.

Le lendemain, nous nous réveillons aux alentours de 9h. En réalité, il n’est que 8h car nous n’avions pas pris en compte le changement de fuseau horaire. Nous finissons les œufs de la veille au petit déjeuner et en route pour Luang Prabang où nous devons rencontrer deux jeunes cherchant à vendre leurs motos. On se relance dans une session de stop mais rien à faire, on finit par arrêter un bus que nous paierons en dollars, faute de distributeurs depuis la frontière. Nous embarquons pour 1h de bus jusqu’à la ville de Oudoumxay. C’est une sorte de plateforme avec des bus qui affluent depuis tous les fronts. Nous y sommes pour 10h30 et interrogeons l’accueil sur les bus à destination de Luang Prabang. Il part à 13h. On s’assoit pour attendre mais Léo qui a repéré des distributeurs de billets par à la quête de la monnaie locale : le Kip. Et, on va très vite en avoir des millions car le taux de change est de 9 000 Kip pour 1€.

Il reviendra une heure après avoir notre nouvelle monnaie quotidienne. C’est aux alentours de 12h que la femme du guichet vient à nous. Le bus part à 12h30 et il fait venir acheter son billet. Mais, le prix affiché (60 000Kip) se transforme en 100 000Kip comme par enchantement. Un autre couple d’anglais est surpris mais n’a pas le choix… aller, ça commence les prix touristes.

12h30, nous montons à bord du petit van qui fait office de bus. Nous sommes 4 à bord en plus du chauffeur. Direction Luang Prabang que nous devrions atteindre dans 4h.

Moins de 24h sur le sol laotien et nous faisons déjà nos premiers constats. Le stop est une pratique difficile. Comme Vlad le disait, ils voient le touristes comme un distributeur d’argent et ne se privent pas de gonfler la note. Enfin, les transports sont chers. Toutefois, il ne faut jamais se fier aux premières impressions, alors qu’en sera-t-il du restant de nos aventures ? Les réponses se trouveront dans nos prochains articles.

Ludo & Léo.

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